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La Psychanalyse corporelle

Une technique
de connaissance de soi

Sophie Cavalier Delorme

Psychanalyste Corporelle

 

Événements à venir

Services
01.

Une séance d'initiation à la psychanalyse corporelle

02.

Atelier de 2 heures environ 

avec une pratique corporelle et un partage d'expérience.

03

Premier rendez-vous de 30 mn nécessaire avant tout début de cure.

04

Sessions de 3 ou 4 jours,

en groupe, de pratique de la psychanalyse corporelle.

À propos

À propos de

Sophie

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Est née le 25 juin 1966. 

 Ostéopathe depuis plus de 30 ans,

elle est tournée dès le début vers les maux et le handicap des enfants.

Avec son approche crânienne de l'ostéopathie adaptée pour soigner les troubles des nouveau-nés, elle est témoin qu'entre ses mains, ces tout-petits revivent une épopée incroyable dans leur petit corps : la naissance.

 

Curieuse de la capacité du corps à témoigner d'une expérience fondatrice pour chacun avec une si grande authenticité, elle se met en quête de différentes approches où le corps exprime la mémoire de ce vécu. Elle fait une rencontre décisive avec un ouvrage : l'accompagnement de la naissance de Bernard Montaud, qui enfin fait écho avec son expérience d’ostéopathe.

"Comment est-ce possible de décrire aussi finement ce que je sens si précisément dans mes mains?"

C'est par le récit des naissances revécues dans ce livre et sa rencontre avec l'auteur et le fondateur de la psychanalyse corporelle, qu'elle va faire une découverte qui bouleversera son chemin de vie : elle revit par la psychanalyse corporelle les quatre événements clés de son enfance dont la naissance.

 

Passionnée par cette technique elle devient psychanalyste corporelle en 2020.

Articles sur la psychanalyse corporelle
                   La psychanalyse corporelle du passé 

     C’est une technique d’investigation du passé qui permet de revivre au travers de 8 couches de mémoire corporelle les événements qui ont construit notre personnalité. La psychanalyse corporelle sollicite la mémoire du corps par le biais des « lapsus corporels » qui sont des mouvements ou des gestes conscients mais involontaires.

Elle est un outil de connaissance de soi et non une thérapie. Elle s’adresse à des personnes adultes en bonne santé physique et psychique qui souhaitent retrouver la vérité sur leur passé afin de s’apaiser dans leur vie présente.

    Son histoire

  La psychanalyse corporelle est fondée en 1982 par Bernard Montaud. Elle est née presque fortuitement dans le cabinet d’ostéopathie de son fondateur, à partir de l’observation des sursauts du corps, sous l’effet de manipulations ostéopathiques crâniennes. L’expérimentation renouvelée a révélé que ces « lapsus corporels » sont l’expression de la sincérité de la chair, prête à raconter les situations traumatiques qui ont marqué les débuts de notre existence et sont inscrites au cœur de nos cellules. Des années d’élaboration et de perfectionnement ont permis de mettre au point une méthode d’exploration corporelle avec un temps de conscientisation verbale et écrite qui donne accès, avec une précision inédite, au passé traumatique des analysants. Cette technique compte aujourd’hui plus de 150 000 séances et plus de 5000 dossiers à son actif.

  Son objectif  

              Pour le psychanalysé, il s’agit de pouvoir faire une expérience humaine à trois niveaux.

 

 Le premier consiste à retrouver la vérité de son passé de façon consciente.

 Le deuxième lui permet de s’apaiser avec son histoire en faisant l’expérience du pardon et de la miséricorde qui ne laisse plus de place au règlement de compte. Cette démarche le conduit à l’expérience charnelle de pouvoir pardonner aux bourreaux de son histoire traumatique et de s'apaiser avec ses proches pour la suite de son avenir.

 Enfin le troisième niveau d'être témoin de la beauté de la nature humaine. Cela dépose en nous une espèce de marque de « - voilà ce que tu pourrais être ». La psychanalyse corporelle n’étant pas une thérapie, elle vient juste répondre au désert d’informations intérieures face à la surabondance d’informations extérieures dans le monde. Il faut savoir que la psychanalyse corporelle du passé ne peut pas changer notre histoire et donc sans pratique de retournement intérieur qu’offre tout chemin spirituel nous retombons dans notre comportement automatique construit depuis notre histoire.

  La psychanalyse corporelle du passé a identifié 4 événements clés dans la construction de notre personnalité. Ils sont appelés « traumatismes » car ils sont à l’origine d’un scénario comportemental que nous répétons à l’âge adulte. Ces événements sont : le traumatisme fondateur de la naissance et les traumatismes constructeurs de la petite enfance, de l’enfance et de l’adolescence. Ces quatre traumatismes sont à retrouver pour terminer une cure.

     Le traumatisme en Psychanalyse Corporelle :

 Le traumatisme se définit par un sommet de douleur psychique qui résume toute une période de notre vie d’enfant. Il apparaît toujours dans certaines circonstances où l’enfant rencontre dans le même temps, deux forces contraires et d’égale intensité.    

 Son intériorité va alors être violemment déchirée entre deux réalités contradictoires qui ne peuvent coexister. Et où, pour garder la raison, il va devoir choisir entre ces deux forces. Même si l’enfant résiste autant qu’il le peut, il devra accepter de moins voir pour moins souffrir et ainsi de perdre exactement la moitié de la perception du monde.

 

    Les quatre traumatismes constituant notre personnalité :

T1,Le premier traumatisme est le traumatisme périnatal, dit fondateur car il instaure notre personnalité. Ici les deux forces entre lesquelles le nouveau-né va devoir choisir sont : vivre  ou mourir.

En T1 le nouveau-né, juste émergé d’un monde d’amour dont il a encore une perception à 100%, rencontre l’imperfection humaine et le manque d’amour de l’homme pour lui-même. C’est en T1 que ce bébé installe sa raison pour éviter la déraison en s’amputant de 50% de ses perceptions intérieures, c’est ce que l’enfant fera après chaque traumatisme. Ce traumatisme contient le vécu des sept étapes de la naissance.

T1 est suivi de trois autres traumatismes dit secondaires qui eux structurent notre personnalité.

T2, le deuxième traumatisme, celui de la petite enfance, est le traumatisme du secret familial.

Il a lieu de 0 à l’âge de la rentrée à l’école vers 2-3 ans. Après l’homme sans amour, l’enfant découvre l’homme mensonge, et il devra choisir entre vérité et mensonge. A ce moment là, il découvre les non-dits, les tractations affectives qui sont les conditions pour que sa famille soit en équilibre. Il devra faire un choix, soit de cacher la vérité pour rejoindre sa famille, soit de dénoncer le mensonge, avec le risque alors de se mettre tout le monde à dos. 

T3 le troisième traumatisme, celui de l’enfance, est le traumatisme de l’ambiguïté sexuelle.

Il a lieu entre 4 et 11-12ans. Les deux forces qui sont en jeu sont le plaisir et la honte et il devra choisir un des deux camps pour sauver sa raison. Ici l’enfant apprend les lois de la famille et affronte des hiérarchies l’obligeant à trouver sa place au prix de concessions avec les siens. Il découvre une ambiguïté séductrice ayant le pouvoir de lutter contre l’autorité, il va explorer un moyen d’attirer l’attention afin d’obtenir un instant de gloire aux yeux du chef de clan. Mais par cette ambiguïté sexuelle, il va rencontrer autant de honte que de plaisir.

Enfin T4, le dernier traumatisme, est celui de l’adolescence. L’adolescent devra choisir entre deux forces, rêve et réalité, apprendre les gestes et les mots d’amour avec l’autre tout en tentant de marquer sa différence.

Il devra donc choisir en permanence entre son monde et le monde de l’autre dans chacun de ses amours. Il rêve d’un amour idéal, mais il doit choisir : soit de se renier pour être accepté, soit d’imposer sa différence mais avec le risque d’être rejeté.  

 Ce traumatisme est aussi celui qui finit de le préparer à sa vie d’adulte. A l’issu de T4, notre programmation intérieure est faite, nous sommes définitivement imparfaits avec le choix de bien vivre ou de mal vivre cette imperfection.

Après avoir vécu ces quatre traumatismes l’enfant devient un adulte qui ne perçoit le monde qu’à 6,25%, ce qui veut dire qu’il va désormais rentrer dans l’univers des adultes avec une perception tronquée de la vie : à partir de son histoire traumatique pour 94%, ce qui ne laisse que 6% de perception de la réalité. Après les quatre choix qu’il a du faire, un choix par traumatisme, il construit sa personnalité et va fonctionner avec elle par un comportement cyclique à quatre temps : c’est ce que la psychologie nucléaire [PN], nomme le cycle traumatique. Sans en avoir conscience il se contente d’être fidèle à son passé et cela en toutes circonstances.

Ainsi pour avoir le sentiment d’exister, mais aussi pour sauver sa raison, cet adulte va chercher à retrouver des situations comparables à celles de ses traumatismes, de deux façons : en attirant des circonstances identiques, et en interprétant ce qu’il vit ; on pourrait dire que c’est un « copié collé passé présent » inconscient et automatique.

L’adulte a un besoin permanent de souffrir pour se reconnaitre et se sentir exister fidèlement à son histoire traumatique. Il apparait évident que la connaissance des événements traumatiques apportés par la psychanalyse corporelle est un atout majeur pour qu’il apprenne à dépasser ce schéma de souffrance dans sa vie présente.

De là vient la nécessité de reconquérir ses organes des sens par cette technique qu’est la psychanalyse corporelle, pour avoir accès à la vérité de ce qui s’est réellement passé et pour devenir conscient de son fonctionnement traumatique automatique d’adulte.

Ce travail psychanalytique nous permet trois choses essentielles pour notre vie.

 La première de comprendre la plupart de nos agissements et de nos choix passés et futurs dans notre vie.

 La deuxièmement est que par ce sens mis sur le fonctionnement de notre personne, nous accédons à une tendresse pour celle qui chaque jour n’a pas d’autre choix que de reproduire son passé.

 Enfin la troisième est de pacifier nos relations et en particulier celles avec nos proches dont la plupart ont été nos bourreaux dans notre enfance par le fait évident qu’ils furent es premières personnes avec qui nous avons grandi.

   En quoi consiste t-elle ?

Elle consiste en début de séance à lâcher la tête et laisser rentrer le corps dans un rythme particulier, le troisième rythme ou MRP, Mouvement Respiratoire Crânien, utilisé en ostéopathie, ou le Qi en Médecine Chinoise. Selon la pensée chinoise, l’univers est imprégné d’une énergie qui fait bouger les atomes, nourrit les cellules et qui permet l’existence même de la vie.

En réponse le corps part dans des spasmes sans sens pour commencer. La mise en tension de ces spasmes va permettre, de séance en séance, la traversée dans sept niveaux de lapsus corporels correspondant à sept couches de mémoire du subconscient.

Le psychanalysé commence un véritable duo avec son corps et le psychanalyste qui l’accompagne. C’est par ce corps dit « sauvage », qui mime la vérité, qui ne triche pas, qui n’est ni bien ni mal, et qui n’est pas géré par l’intelligence, que se fait ce revécu.

En effet le psychanalysé se retrouve présent à deux niveaux de conscience simultanés qui le plongent à la fois dans un ici et maintenant et en même temps dans le souvenir revisité.

A chaque niveau de lapsus, le corps évoluera dans des mouvements spécifiques : mouvements primordiaux, orientés, précis, concrets, concrets saturés jusqu’aux mouvements paroxystiques du niveau 7 où il n’y a plus de place aux interprétations.

Ces mouvements ainsi codifiés permettent de savoir avec une grande précision, à quel niveau de revécu se trouve le psychanalysé.

 

● Les 7 niveaux de revécu de la scène traumatique du psychanalysé

 

Dans les deux premiers niveaux, il existe toute une pédagogie qui va apprendre au psychanalysé à passer par trois étapes : le réveil des premiers spasmes sans sens, suivi de la « cascade » de spasmes, jusqu’à la tenue d’un spasme. A partir de cette tenue de spasme le corps va dans des mouvements généraux, dit primordiaux, manifestés dans les membres et la nuque.

Vient alors le second niveau où les lapsus, dit généraux, ramènent un sens général de toute l’histoire de la personne. Le corps devient alors acteur et la tète spectatrice.

A partir du niveau trois, tout le corps commence à se mettre en tension, faisant remonter des souvenirs mélangés plus ou moins lointains.

Au niveau quatre, le psychanalysé assiste à des courts métrages où ses quatre traumatismes sont mélangés, c’est comme si ces quatre niveaux de lapsus le préparaient psychiquement .

Ce niveau d’histoire peut être retrouvé dans une psychanalyse verbale. En psychanalyse corporelle du passé, il aura accès à trois couches de profondeur de mémoire supplémentaires.

Il lui manque des morceaux de son histoire.

Un drame se dessine, jusqu’à la perception concrète de celui-ci. Son corps, par des mouvements concrets saturés, avec des conflits articulaires , fait plonger le psychanalysé dans un revécu charnel intense, qu’il voit et sent chaque détail de ce qu'il revit. Il est au niveau 6, là où il n’a plus d’autre choix que de vider toute sa colère, toute sa haine, enfouie si profondément, de la décharger contre son bourreau de cette situation. Tout son corps est pris et mime tout ce qui accuse, frappe, hurle en lui.

Or plus il déverse sa haine contre son bourreau, plus il rentre dans une sincérité du corps qui l’amène au niveau 7, le cœur de ce travail psychanalytique. Après avoir tout vu de son côté de victime et eu accès aux yeux de son bourreau, il vit dans ses chairs toute la souffrance de celui-ci, tout ce que ce bourreau a lui-même vécu enfant dans son traumatisme. Il devient le témoin intime de toute sa souffrance et voit pleinement, combien ce dernier n’a pas eu d’autre choix à cet instant que d’être rattrapé par une autre histoire toute aussi terrible.

C’est à ce niveau que tout le déroulement complet de la scène apparaît, chaque détail le plus infime devient facile d’accès. Ce niveau donne aussi accès à l’intériorité de chaque protagoniste de l’histoire et au sens de ce qui s’est réellement passé. C’est à ce niveau aussi que le psychanalysé peut concevoir comment, depuis cet événement clé, il a dû faire un choix traumatique et décisif pour ne plus jamais revivre cela.

Il retrouve enfin la mémoire de l’événement et du choix qu’il a dû faire, ce qui l’éclaire sur son comportement automatique et inconscient dans sa vie d’adulte : l’autre a, tout autant que lui, sa propre histoire traumatique ; ce pauvre bourreau était bien sous l’emprise de son histoire traumatique, bien inconscient de la rejouer. C’est, pourrait-on dire, la conjugaison entre une pauvre victime et un pauvre bourreau qui se rencontrent. De ce fait en fin de niveau 7, après avoir en cercle tout rapporté de sa scène, tout dit de sa souffrance et tout dit de celle du bourreau, il est alors en état de «  Champagne »,- comme on dit -, . Tout voir, sans souffrir ni du bourreau, ni de la victime que l’on a été, devient alors possible.

Il restera, de cette expérience physique et verbalisée, à écrire - troisième volet de la prise de conscience- le récit de son traumatisme. A ce prix le récit au mot prés de ce qu’il a vécu- il devient le garant fidèle du petit enfant resté en lui pour n’avoir jamais pu rencontrer un adulte capable de le libérer avant l’expérience de sa psychanalyse corporelle.

 

    Ce que constate la psychanalyse corporelle 

● Depuis quarante ans elle ne cesse de rassembler une somme considérable de témoignages tirés directement du monde infantile. Par cette technique nous avons enfin accès à notre intériorité la plus secrète et à la réouverture de nos organes des sens.

● Elle constate également que l’engagement par le corps réveille notre corps  instinctif, qui n’est ni bien ni mal, qui ne sait pas tricher. Ce corps nous met ainsi en contacte avec une pureté qui anime aussi l’intériorité de l’enfant.

● Elle constate encore que de rentrer pleinement dans le vécu de l’enfant nous permet de tout voir et de tout dire de ce qui s’est passé : l’ambiance environnante, ce qui est arrivé et surtout ce dont il est témoin au sujet des personnages, aussi bien dans leur comportement d’adulte que dans leur passé d’enfant.  

● Elle constate enfin la possibilité de vivre jusque dans nos chairs comment le bourreau de notre histoire a vécu aussi bien physiquement que psychiquement son traumatisme : jusqu’à quel point lui aussi a été cassé, renié… Ce bourreau aussi se sent dans un vide affectif qui grandit après chaque traumatisme.

Etre témoin de la souffrance de son bourreau est tellement nouveau !

Avoir l’ultime conviction que nous avons la même intensité de souffrance, aussi.

Il est enfin possible par l’éclairage qu’offre la psychanalyse corporelle du passé de connaitre l’origine réelle de notre souffrance et de celles des êtres qui nous entourent.

 

 PN : Psychologie Nucléaire, Bernard Montaud : Hypothèse de l’organisation de la vie intérieure humaine.

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